L’électrification du transport ferroviaire prend de nombreuses formes. Deux nouvelles formes sont les moteurs à hydrogène et l’utilisation de systèmes de stockage de batteries. Stadler Rail a récemment pénétré le marché avec des trains de ces deux types.
Lorsque la première pierre de l’actuelle société Stadler Rail a été posée en 1942, l’entreprise comptait déjà des locomotives électriques dans son portefeuille. Depuis, Stadler est devenu un fournisseur mondial de véhicules ferroviaires et de locomotives pour les transports longue distance, régionaux et urbains. Le portefeuille du groupe coté en bourse comprend également une gamme complète de solutions de service et de signalisation. L’entreprise emploie environ 13 500 personnes réparties sur 15 sites de production et environ 80 sites de service, et 11 000 de ses véhicules ferroviaires sont actuellement utilisés dans 43 pays à travers le monde.
En Suisse, les lignes de train et de tramway sont pratiquement toutes électrifiées. Dans de nombreux autres pays, cependant, les trains ne sont pas entraînés par l’électricité, mais continuent d’être conduits sur de nombreux itinéraires par des locomotives diesel ou des rames automotrices. Ces dernières années, Stadler a mis au point des entraînements respectueux du climat qui ne consomment pas de combustibles fossiles.
Les solutions de l’entreprise comprennent des trains alimentés en électricité par une batterie plutôt que par des lignes aériennes. Fin 2021, l’une des unités multiples FLIRT (Fast Light Intercity and Regional Train) de Stadler a parcouru 224 kilomètres entièrement sur batterie, ce qui a valu à l’entreprise un record du monde Guinness. Depuis, l’entreprise a reçu des commandes pour plus d’une centaine de FLIRT Akkus alimentés par batterie.
Une deuxième innovation est en service depuis 2024 auprès de la compagnie ferroviaire du sud de la Californie (SBCTA). Il s’agit également d’un FLIRT, mais son alimentation électrique est basée sur l’hydrogène (H2). L’hydrogène est converti en électricité par une pile à combustible sans émettre d’émissions nocives. Tout comme le train électrique à batterie, le FLIRT H2 ne consomme pas de combustibles fossiles, pour autant que l’alimentation en électricité ou en hydrogène provienne de sources renouvelables, et peut directement remplacer les trains diesel.
Le marché mondial du transport ferroviaire devrait afficher des taux de croissance annuels d’environ 3,5 % au cours des prochaines années. Stadler mise sur la numérisation pour s’imposer sur ce marché très concurrentiel. L’automatisation croissante des opérations de conduite permet de mieux utiliser les capacités ferroviaires et d’augmenter les capacités de transport. Les solutions numériques améliorent également la durabilité des trains individuels. Par exemple, l’optimisation des processus d’accélération et de freinage permet d’économiser jusqu’à 20 % d’énergie.